Les cryptomonnaies, en raison de leur anonymat relatif et de leur facilité de transfert, attirent non seulement les investisseurs, mais aussi les criminels. Ces dernières années, plusieurs affaires d’enlèvements impliquant des rançons en cryptos ont été rapportées, mettant en évidence une tendance inquiétante.
Le 21 janvier 2025, David Balland, cofondateur de Ledger avec Eric Larchevêques une startup liée aux cryptomonnaies, a été kidnappé avec sa compagne à leur domicile. Les ravisseurs ont exigé une rançon en cryptomonnaies, affirmant connaître les activités de leur victime. Après plusieurs jours de tension, une intervention des forces de l’ordre a permis la libération des otages. Sept suspects ont été arrêtés et mis en examen.
Cette affaire a soulevé d’importantes questions sur la sécurité des entrepreneurs du secteur et les risques liés à l’affichage public de leurs réussites financières.
Une tentative d’enlèvement avortée en Ukraine
En février 2025, un homme d’affaires ukrainien a failli être enlevé par sa propre famille. Son père et son frère aîné souhaitaient lui extorquer 500 000 dollars en cryptomonnaies. Heureusement, les forces de l’ordre ont déjoué le plan en simulant l’enlèvement et en capturant les criminels.
Cette situation montre à quel point les détenteurs de cryptomonnaies peuvent être vulnérables, même au sein de leur propre entourage.
Un enlèvement en Espagne pour seulement 30 000 euros
Hier, en Espagne, trois ressortissants britanniques ont kidnappé un investisseur crypto en exigeant 30 000 euros en rançon. Cependant, la victime a réussi à s’échapper en sautant d’un balcon et a alerté les autorités. Les ravisseurs ont été arrêtés et feront face à des accusations graves, dont enlèvement, possession illégale d’armes et trafic de drogue.
Ce cas montre que même des sommes relativement faibles en cryptos peuvent être des motifs de crimes graves.
Le rôle des mixeurs de cryptomonnaies et la lutte contre l’anonymat
Les gouvernements réagissent face à l’augmentation des crimes liés aux cryptomonnaies. En France, le Sénat a adopté une loi interdisant les mixeurs de cryptomonnaies, des outils permettant d’anonymiser les transactions en crypto-actifs. (Source)
L’objectif est de réduire l’utilisation des cryptos à des fins criminelles, notamment en facilitant le suivi des transactions suspectes.
Lire notre dernier article sur la fin de l’anonymat des cryptos en France
Comment se protéger en tant qu’investisseur en cryptomonnaies ?
Face à cette montée des kidnappings, voici quelques recommandations essentielles pour assurer sa sécurité :
Ne jamais divulguer publiquement ses avoirs en cryptos sur les réseaux sociaux ou à des inconnus.
Utiliser des portefeuilles froids (cold wallets) pour stocker ses actifs en dehors d’Internet.
Mettre en place des procédures de sécurité avancées, comme la double authentification et des mots de passe complexes.
Éviter les zones à risque et ne pas discuter de transactions en public.
Avoir un plan de réaction en cas de tentative d’extorsion.
Conclusion
Les enlèvements liés aux cryptomonnaies sont une réalité de plus en plus préoccupante. Avec la montée en valeur des actifs numériques, les criminels ciblent les détenteurs de crypto, qu’ils soient entrepreneurs, investisseurs ou traders.
La vigilance est de mise. L’adoption de bonnes pratiques de sécurité et la régulation accrue du secteur peuvent contribuer à réduire ces risques. Toutefois, la lutte contre ces crimes reste un défi majeur pour les autorités du monde entier.
Voir notre article sur les étapes pour débuter en toutes sécurité
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